La ville de Bretenoux est une bastide, comme on en trouve surtout dans le Sud Ouest de la France. Elle fut créée pour organiser et faciliter le développement économique et la défense de la région. Sa fondation remonte à un décret du XIIIe siècle signé par le baron Guérin de Castelnau, dont le château se trouve à 3km.
La maison Pierre Loti, située sur la place historique de Bretenoux, a appartenu à la famille Trassy, dont le plus ancien ancêtre connu est Jehan Trassy, né en 1495. Jehan était chargé de collecter l’impôt pour le compte du seigneur de Castelnau. À ce titre, il avait le privilège de posséder une demeure donnant sur la place de la bastide. La maison remonte donc probablement au XVe siècle, peut-être plus loin encore.
Au début du XVIIIe siècle, la maison fut largement remaniée par Françoise Dumas, la maîtresse des lieux. C’est elle qui fit poser la rampe en fer forgé de l’escalier ainsi que les portes sculptées et les boiseries de la salle d’apparat, qui sont encore en place aujourd’hui.
Au XIXe siècle, la famille Trassy loue la maison à un certain Pierre Bon, percepteur à Bretenoux. Ce Pierre Bon n’est autre que l’oncle de Pierre Loti. Pierre Loti sera invité à passer l’été 1861, 1862 et 1863 à Bretenoux. Il a alors 11 ans. Ces vacances le marqueront fortement, il les racontera plus tard dans ses livres Le roman d’un enfant et Prime Jeunesse. C’est également à Bretenoux que Pierre Loti prend la décision de s’engager dans la marine. Il reviendra une dernière fois à Bretenoux en 1879, à l’âge de 29 ans.
Début XXe siècle, la maison Pierre Loti sert de mairie et d’école des garçons. Les écoliers ont pour salle de classe la cuisine de la maison et pour cour de récréation la place du village. Au milieu du XXe siècle, c’est une charcuterie qui élit domicile au rez-de-chaussée de la maison.
Le 29 juillet 1956, une plaque est posée sur la maison par l’Association des amis de Pierre Loti, en présence de M Samuel Loti-Viaud, fils de Pierre Loti.
À la fin du XXe siècle, la maison change plusieurs fois de main avant de trouver sa vocation actuelle, gîte et meublé de tourisme.
Un grand merci à Colette Gay pour ses recherches sur l’histoire de la maison et à qui nous devons une grande partie du contenu de cette page !